Ce n’est pas ton site qu’il faut optimiser. C’est la raison pour laquelle on y vient.

On passe souvent un temps de dingo à ajuster les moindres détails d’un site : changer une couleur, reformuler un bouton, déplacer un bloc de texte… normal : on veut que tout soit parfait. Mais en réalité : ce n’est pas là que se joue la différence.

Le vrai problème, ce n’est pas la page d’accueil

Tu peux avoir le plus beau site du monde, rapide, fluide, hyper design. Si les gens qui arrivent dessus ne cherchent pas vraiment ce que tu proposes, tu ne vendras pas plus. On confond souvent “optimiser son site” et “optimiser son intention”. Ton site, c’est juste la vitrine. Mais ce qui attire les bonnes personnes, c’est ton message, ta clarté, et l’énergie pour ne pas dire l’amour que tu mets dans ton offre.

Attire les bonnes personnes, pas tout le monde

Tu ne peux pas “convertir” quelqu’un qui n’a pas besoin de toi. Par contre, si ton positionnement est clair, si ton univers parle à ta cible, les bonnes personnes viendront à toi naturellement — et là, ton site fera son travail sans effort.

Construis le système avant de peaufiner le dernier pixel

Quand ton écosystème est cohérent — ton offre, ton ton, tes canaux, ton contenu, tes médias sociaux – alors les résultats suivent, sans avoir besoin de retoucher la dernière virgule de ton site. Parce qu’un bon site web, ce n’est pas une vitrine parfaite. C’est un point d’entrée cohérent dans une expérience globale : ton univers, ton approche, ta façon de résoudre les problèmes des gens.

Alors avant de refaire ta homepage pour la 15e fois, demande-toi :

  • Qu’est-ce qu’ils cherchent vraiment ?
  • Pourquoi les gens viendraient sur mon site ?
  • Est-ce que je leur parle à eux, ou à tout le monde ?

C’est là que commence le vrai travail. J’appelle ça : la raison d’être.


Ce texte m’a été inspiré par un super post de Seth Godin #komdab

La Maladie de Sachs : une dédicace qui fait tache

En 1998, Martin Winckler publiait La Maladie de Sachs aux éditions P.O.L.
Le roman, immense succès critique et public (600 000 exemplaires traduit dans 16 langues), a marqué toute une génération de lecteurs par sa justesse et sa vision du soin. Mais pour moi, derrière ces pages admirées, se cache une douleur très ancienne. Dans la dédicace du livre, l’auteur écrit ces mots :

“À Pierre Bernachon,
Christian Koenig,
Olivier Monceaux
et Ange Zaffran,
qui savaient raconter aussi bien qu’ils soignaient.”

Or, Christian Koenig n’est pas un simple confrère ou ami de l’auteur (en fait, c’est son beau père). C’est l’homme qui a assassiné ma mère en 1992, dans un crime passionnel et prémédité. Il a été condamné par contumace, mais n’a jamais été retrouvé. Depuis plus de trente ans, je me trimballe avec ce vide, cette injustice, et bon, aujourd’hui : ça suffit.

J’ai bien contacté Martin Winckler au siècle dernier pour lui demander, avec respect, de retirer cet assassin de ses dédicaces dans les rééditions. Il m’a répondu que bof. Je n’avais pas la force d’insister à l’époque. J’ai refais une tentative il y a une dizaine d’année. Timide et sans succès. Les années ont passé. J’ai 62 ans aujourd’hui, et je n’ai plus le luxe ni l’envie ni le temps de taire ce qui me gonfle grave en fait. J’ai donc renouvelé ma demande en octobre dernier, directement via le site de l’auteur. Je viens également d’écrire à son éditeur.


Soyons clair : je ne conteste pas l’œuvre ni la liberté artistique de Martin Winckler. Je ne réclame pas vengeance, pognon ou je-ne-sais-quoi — seulement le respect de la mémoire de maman, de ses quatre enfants, de ses cinq petits-enfants et de ses trois arrière-petits-enfants #workinprogress. Il ne s’agit pas d’effacer le passé, mais de s’indigner qu’un criminel condamné par la justice continue d’être ainsi glorifié à la une d’une œuvre littéraire. En 2025. Pas glop.

Je considère tout simplement insoutenable qu’un assassin puisse encore être cité en dédicace d’un bouquin.

Autrement dit, Monsieur Winckler, l’éditeur POL, Pierre, ou Jacques : virez-moi le nom de cet assassin des dédicaces des futures éditions de ce bouquin, je peux pas être plus clair.

Merci d’avance. Et soyez assuré d’un truc : je ne lâcherai plus jamais.

Maman & moi, au Maroc, quelque part aux alentours de 1977/78
Maman & moi, au Maroc, quelque part aux alentours de 1977/78

PS. : Martin Winckler évoque l’assassinat ici
https://www.martinwinckler.com/Relation-de-soin-temoignage-et-confidentialite

Asma Mhalla : «Les réseaux sociaux sont des technologies d’organisation de milices numériques»

Sur la question de la nature des réseaux sociaux, ils ne sont par nature, pas du tout un espace informationnel. C’était des plateformes privées pour faire du divertissement, créer du lien, c’était la promesse de Facebook, etc. Ce n’était pas un média initialement, ça n’avait pas cette vocation. Ce sont des espaces dits publics mais qui pourtant sont aujourd’hui des plateformes privées. Donc il y a un mélange des genres et une promesse qui en fait est l’objet d’une confusion. Ça c’est la première chose.

Et la deuxième chose, c’est pas binaire, c’est pas exclusif, c’est pas « l’un ou l’autre », c’est pas Twitter avant Musk, puis Twitter après Musk, c’est l’un et l’autre.

C’est-à-dire que Twitter avait déjà un problème de modération avant, disons, comme n’importe quelle plateforme, mais que ce qu’apporte Elon Musk, c’est une strate idéologique supplémentaire qui, en fait, filtre davantage, biaise davantage, invisibilise ou survisibilise davantage certaines idées, certains comptes, certaines idéologies, et devient un mégaphone extraordinaire. Ce qui fait que ce n’est plus simplement un réseau social, ce n’est plus même pas une plateforme privée. Ce sont aujourd’hui des technologies de masse, de propagande, d’embrigadement, de recrutement, de polarisation et enfin d’organisation de milices numériques. Et ça, il faut le dire.