N’ayons pas peur de l’IA, mais de nous-mêmes

Bon, ok, j’ai piqué ce titre à un excellent article de notre ami Fred Cavazza « L’IA n’est pas une menace pour l’Homme, mais à cause de l’Homme » (que je t’invite à lire également). Bonne nouvelle : la question qui est devant nous est pour une fois d’une extrème simplicité : Refuser l’IA, c’est faire comme si le présent n’existait pas. Complètement con. L’adopter sans règles c’est ouvrir la porte de l’enfer. Voilà ce qui est devant nous. Quoi qu’on en pense et quoi qu’on en fasse, cette question va prendre de l’ampleur, très vite, c’est fulgurant les progrès de ce truc. Et quoi faire ?

Patience et longueur de temps

Je ne compte plus le nombre de copains qui m’ont dit que les réseaux sociaux c’était de la merde (et ils ont raison) et l’IA complètement débile (et ils on tort). Plutôt que de me lancer dans des blablabla, je ne leur demande qu’un seul truc :

  • Télécharge Chat GPT sur ton téléphone, là, devant moi, maintenant, tout de suite, c’est gratuit, alleeeez !

Deux hypothèses : il refuse ; et nous avons affaire à un illectronisme crasse (irrécupérable). Il accepte et là, il faut juste patienter entre six semaines et un an. « Dis-donc, j’ai testé ta connerie là pour écrire à l’Ursaaf un courrier bien pénible, pfouuu, grave cool« . Yep. J’ai aussi : « Pas moyen de me rappeler s’il faut démarrer la cuisson des bulots à l’eau chaude ou à l’eau froide et ton truc à la noix m’a carrément filé la recette« . Bref : ayé : c’est gagné. Une fois l’IA adoptée au quotidien, concrètement, on dégoupille cette espèce de trouille qui colle à toutes les innovations et que je comprends parfaitement, au passage. Bah oui. Tous ces trucs censés nous simplifier la vie au départ on finit par nous la pourrir. Pourquoi ? Parce qu’on a trop laissé faire le profit. L’argent. A chaque fois c’est la même histoire. Ce sera la même pour l’IA.

Vous me comprenez tous : je souhaite passionnément, comme chacun de vous, l’amélioration du sort matériel des classes souffrantes.

«C’est là, selon moi, le grand, l’excellent progrès auquel nous devons tous tendre de tous nos vœux comme hommes et de tous nos efforts comme législateurs. Mais si je veux ardemment, passionnément, le pain de l’ouvrier, le pain du travailleur, qui est mon frère, à côté du pain de la vie, je veux le pain de la pensée, qui est aussi le pain de la vie. Je veux multiplier le pain de l’esprit comme le pain du corps.»

Victor Hugo, Discours du 10 novembre 1848 à l’Assemblée Constituante

J’ai bien envie de voter pour la réincarnation de Victor Hugo moi, tiens.

Publié par

Jean-Christophe Gilbert

Je cherche à comprendre